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Parfum d'innocence, de Patrick Delperdange

100 pages, à peine. C'est une cavale vécue pied au plancher aux côtés d'un couple qui rappelle celui des amants maudits.

Sauf qu'ici, Lorraine et Arthur ne sont pas des amants. Ils sont frère et sœur, liés par une enfance dont on devine les cahots, les blessures de l'abandon, l'errance sociale. Lorraine est parvenue à s'arrimer à la vie, elle a un boulot de serveuse, un appart, une amie qui lui prête une caisse, et elle vient récupérer son frère Arthur qui sort de prison. Mais l'horizon ne s'ouvre pas pour longtemps, semble-t-il.
A travers une narration nerveuse dont le tragique gagne en force en évitant soigneusement le piège psychologique, Patrick Delperdange dresse un tableau social de la jeunesse qui serre le cœur. Et le titre de la novella prend une densité poignante. Car Arthur est un enfant blessé, et cette souffrance ancienne le condamne, comme si jamais il ne pouvait s'extirper de cette glu de la violence, pour devenir adulte et empoigner son destin. Il subit, Arthur, une colère qui lui dévore les tripes et ne trouve dans la vie que la fureur. Arthur, innocent ? Sans doute, désespérement.
Sa malchance – mais on comprend qu'il n'eût pu en être autrement – sera de tomber sur deux autres frères, deux simples voire dégénérés dont la brutalité requalifiera l'esprit bravache d'Arthur en provocations de gamin. Les novellas noires se terminent souvent bien mal. Le réel nous aura frappés sans scrupules, mais la gifle sera d'autant plus douloureuse qu'elle n'aura pas masqué la beauté poignante de ce lien fraternel, d'une solidarité totale et non négociable entre le frère et la sœur, de cette jeunesse fauchée en plein élan.

« Un road trip halluciné, dense, intense et brut de décoffrage [qui] illustre de manière percutante l’impact que peut avoir la détention sur une jeunesse déclassée, perdue et souvent abîmée par la vie... Ici, pas de rédemption mais une fuite éperdue pour continuer à vivre et à brûler la chandelle par les deux bouts, mais surtout, jamais au grand jamais, ne retourner entre les quatre murs d’une prison... Du grand art !!! » - La tache noire / Eric Schultz

« D'un road trip à 100 à l'heure, en moins d'une centaine de page, l'histoire sombre dans le noir, version très foncé le noir. Dévorée sans reposer le livre une seule fois, j'ai adoré cette histoire d'un duo frère-soeur maudit » - Laurence Darbas

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