Derrière les vitrines du musée de Carlos Castán, on dénombre des bâtons de bergers, quelques jouets anciens, des fleurs de chardon et des roses rouges éclatant sur la neige, un vieil exemplaire Robinson Crusoé, de jeunes filles en fleurs, des gouttes de pluie, des ombres et des déguisements. Une douce mélancolie matinée dironie déborde le cur des personnages dont la tendre amertume habite les trois nouvelles, la solaire Silvia et sa timide frangine, Marta, Pablo le Français qui construit patiemment son palais de dément, Arturo le brisé savançant dans lobscurité. « À mon avis, un Musée de la solitude devrait plutôt se présenter sous forme dune collection dhistoires, une grappe de récits laissant un arrière-goût de liqueur en vrac et de cendres froides après tant de nuits vides et glaciales demeurées à labandon derrière soi, dans la mémoire ».
À travers une écriture ample qui rappelle la prose de Julio Llamazares, le nouvelliste déploie avec brio les lieux suspendus et les émotions mêlées qui animent une humanité belle et désolée.
Isbn : 978-2-362240-08-9
Prix : 12.00 €
Auteur : Carlos Castan / traduction Serge Mestre
Genre : Nouvelles
12x21 cm / 96 pages / parution : mars 2011