L'automne s'ouvrira avec un pari gagné : le deuxième roman de Gildas Guyot. Embarquez pour un road-trip décoiffant...
Elle fait son chemin, Rose. Elle n'était pas née de la dernière pluie. Elle ne finit pas de nous hanter, en dépit de sa course tragique. C'est bien. Il le faut.
On pourrait croire à un roman qui donnerait voix aux gilets jaunes, à ce peuple de la France périphérique qui passe curieusement sous les radars des analystes, des experts, des décideurs. Ce serait presque une erreur, car ce roman n'a rien d'opportuniste. Laurence Biberfeld a toujours été engagée, dans la vie, dans ses romans. Avec ce soin, cette attention, pour les petits, les sans-grades. En matière de colère, la radicalité est aussi signe de franchise. Dans "Péter les boulons", elle livre un polar punk déjanté, excessif, et jubilatoire qui questionne notre système social. Et incidemment remet en perspective ce mouvement dans une ère plus vaste.
Ce qu'on aime dans l'écriture de Jérémy Bouquin : un style brut, haché, comme des fragments d'os qui en quelques instants nous donnent à saisir des personnalités bousculées, blessées par les cahots de détresses sociales et affectives. En dépit des échanges souvent brutaux se dessine, en filigrane, la compréhension, la solidarité, la tendresse parfois.
Fin septembre est paru Rose Royal, une percutante novella de Nicolas Mathieu, Goncourt 2018, que personne n'attendait. Qui a surpris tout le monde. Qui n'a déçu personne. Petite revue de presse de l'opus noir qui défraie la chronique.
Âpre, puissant, le roman parait ce jour. Lire Les Orchidées volantes, c'est entrer dans une épaisseur. Immédiatement. Marie Murski nous installe dans un lieu inassignable et dans une durée.