« contrairement à la musique ou au cinéma, où les aléas techniques, logistiques, économiques sont nombreux, la littérature se pratique avec trois fois rien. L'imaginaire n'a aucune limite. Si j'ai besoin d'un monde ravagé par les eaux, de la tempête du siècle, ou de centaines de figurants, je n'ai pas à demander l'aval d'un producteur : j'écris. » - Yvan Robin
Le roman d'Yvan Robin paraîtra le 21 septembre. « Roman-nuit » plus que « roman noir » corrige avec élégance l'auteur. Bien sûr, puisqu'avec Feu-de-bois et son père, on ouvre les yeux ahuris sur une terre privée de lumière.
Les croque-morts sont des mecs marrants, dans la vraie vie. Ils sont bourrés d'imagination. On devrait les inviter plus souvent à dîner. Tenez, Ziz par exemple. Il était fait pour ce boulot.
Yvan Robin, 37 ans, n'en est pas à son coup d'essai. Outre Travailler tue, publié chez Lajouanie en 2015, il a sorti deux autres polars. Il entre au catalogue In8 avec Après nous le déluge, et c'est un nouvel auteur que l'on découvre. Parce que dans ce roman qu'il porte depuis dix ans, Yvan brise les digues et ose tout, sur le fond comme sur la forme.
En 2019, nous publiions un ample roman de Marie Murski, « Les orchidées volantes ». Marie revient avec un thriller serré, haletant, tout en gardant son écriture poétique. Grand talent !
Rassurez-vous, la Terre ne s'est pas effondrée. On pourrait même dire de ce roman qu'il est anti-collapsologique, car il démarre ainsi : Yonna est passée, le soleil se lève à l'heure prévue, le vent a soufflé un peu fort, d'accord, mais c'est fini maintenant. L'apocalypse, ce n'est pas encore pour cette fois.