Michel Abescat a lu « Des rires de hyènes », de Marion Brunet. Extraits.
La Guerre froide dans un théâtre de poche : avec l'efficacité qu'on lui connaît en matière de portrait psychologique, Marion Brunet nous convie dans un huis-clos cerné par la mer, métaphore de la mort qui approche aussi inexorablement que monte la marée. Entre le journaliste émérite et la jeune femme rugueuse, un dialogue se noue, une relation se tend, et la tension monte. La Guerre froide fait encore des victimes, et les êtres sont toujours à double-visage, comme au temps de la Stasi.
Rassurez-vous, la Terre ne s'est pas effondrée. On pourrait même dire de ce roman qu'il est anti-collapsologique, car il démarre ainsi : Yonna est passée, le soleil se lève à l'heure prévue, le vent a soufflé un peu fort, d'accord, mais c'est fini maintenant. L'apocalypse, ce n'est pas encore pour cette fois.
Une histoire freaks et rocambolesque pour les 12 ans et +, nouvelle pépite de la collection Faction, parce qu'il n'y pas d'âge pour se mettre à la littérature noire.
En 2019, nous publiions un ample roman de Marie Murski, « Les orchidées volantes ». Marie revient avec un thriller serré, haletant, tout en gardant son écriture poétique. Grand talent !
Les croque-morts sont des mecs marrants, dans la vraie vie. Ils sont bourrés d'imagination. On devrait les inviter plus souvent à dîner. Tenez, Ziz par exemple. Il était fait pour ce boulot.